Sous un ciel empreint d’étoiles, à des années-lumière de la Terre, le vaisseau Andromède progressait silencieusement dans le vide intersidéral. À son bord, une équipe d’astronautes avait été envoyée pour étudier un phénomène spatial unique : une porte stellaire. Celle-ci, découverte récemment, semblait être un passage vers une autre galaxie, un raccourci à travers l’espace-temps.
L’équipage, composé de scientifiques, d’ingénieurs et de pilotes, était empli d’une curiosité mêlée d’appréhension. Selon les données récoltées, cette porte avait été utilisée par d’autres civilisations bien avant l’humanité. Des inscriptions gravées sur des monolithes en orbite autour du phénomène suggéraient que cet endroit était un carrefour, une intersection entre plusieurs mondes.
En approchant, la porte s’activa. Une lumière bleutée pulsante enveloppa le vaisseau, et tout devint flou. Lorsque l’équipage reprit ses esprits, Andromède se trouvait dans un espace inconnu, devant une planète aux teintes bleues et vertes, entourée d’anneaux dorés.
Sur cette planète, baptisée Nébulia, vivaient des êtres à l’apparence humanoïde, mais avec des facultés bien au-delà des nôtres. Ils communiquaient par télépathie, se déplaçaient en lévitation, et étaient capables de manipuler la matière à volonté.
Ils accueillirent l’équipage avec une bienveillance surprenante. Lors d’une audience avec leurs dirigeants, ces derniers révélèrent que la porte stellaire avait été construite par eux, il y a des éons, afin de faciliter les échanges entre les mondes.
Cependant, ils mirent en garde les astronautes : « Chaque passage a un coût. Pour chaque monde que vous découvrirez, un autre s’éteindra. » Leur propre monde, Nébulia, était le dernier vestige d’une civilisation autrefois florissante qui avait abusé du pouvoir de la porte.
Le choix fut difficile pour l’équipage : explorer cette nouvelle frontière et risquer l’extinction d’autres mondes, ou rentrer sur Terre et sceller la porte stellaire à jamais.
Mais avant même qu’ils ne puissent prendre une décision, ils constatèrent que leur monde d’origine, la Terre, avait disparu de leur système de navigation. Le coût avait déjà été payé.