L’Ère des Trottinettes : Le Crépuscule de la Mobilité

L’aube du XXIIème siècle vit émerger une tendance qui sembla d’abord anodine : les trottinettes électriques. Pratiques, écolos, et au design séduisant, elles conquirent les cœurs et les rues des métropoles du monde entier. Elles étaient le symbole de la mobilité urbaine moderne, promettant une transition fluide vers une ère post-automobile.

Les géants technologiques, voyant là une opportunité en or, se lancèrent dans une compétition féroce. L’innovation était la clé : trottinettes toujours plus rapides, plus autonomes, dotées d’intelligence artificielle pour guider les trajets et éviter les obstacles. La ville de demain se dessinait, et elle vibrait au rythme silencieux des trottinettes électriques.

Mais à mesure que leur popularité grandissait, leur impact sur la société se faisait plus sombre. Les voies de circulation se transformèrent en champs de bataille, les trottinettes dépassant largement les vélos, voitures, et même les piétons. Des accidents devenaient monnaie courante, des rixes éclataient pour une place sur une station de recharge, et les urgences des hôpitaux se remplissaient de victimes de collisions à haute vitesse.

L’obsession pour ces engins atteignit un paroxysme lorsque les industries automobile et cycliste s’effondrèrent, incapables de rivaliser. Les métropoles, autrefois diversifiées dans leurs modes de transport, n’étaient plus que des océans de trottinettes.

Un jour, la catastrophe inévitable survint. Une mise à jour défectueuse rendit des milliers de trottinettes incontrôlables. Elles accéléraient sans raison, fonçaient sur les obstacles, et refusaient de s’arrêter. Les rues se transformèrent en chaos. L’anarchie règnait, les cris résonnaient partout.

Après ce triste jour, la méfiance vis-à-vis des trottinettes s’installa. Les villes, réalisant leur erreur, tentèrent de revenir aux modes de transport traditionnels, mais le mal était fait. La dépendance à la trottinette avait fracturé la société, brisé le tissu urbain, et laissé des cicatrices indélébiles.

Dans les décombres de cette ère tumultueuse, une inscription fut trouvée sur le mur d’un bâtiment abandonné : « En quête de vitesse et de modernité, nous avons perdu notre chemin. » Une sombre réflexion sur la fragilité des civilisations face aux mirages de la technologie.

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