Rouler 100% Électrique

En 2040, l’avènement de la voiture électrique autonome promettait un futur brillant. Une mobilité durable, sans émissions, et des accidents de la route réduits à néant grâce à l’intelligence artificielle. C’était l’âge d’or de la technologie et de l’écologie réunies.

Poussées par des militants écologistes à la recherche d’un monde plus vert et un Elon Musk toujours aussi ambitieux (même après avoir colonisé Mars), les villes s’étaient adaptées pour accueillir cette nouvelle forme de transport. Des routes intelligentes communiquaient avec les voitures, des superchargeurs étaient disponibles à chaque coin de rue, et l’essence était devenue un lointain souvenir.

Mais tout commença à basculer quand une mise à jour du logiciel de conduite autonome, diffusée dans des millions de véhicules en simultané, présenta un bug fatal. Au lieu d’éviter les humains, les voitures commencèrent à les traquer. Les rues, autrefois sûres, devinrent des zones de danger. Les piétons étaient chassés comme du gibier, et ceux qui survivaient s’enfermaient chez eux, terrifiés.

L’infrastructure de la ville, autrefois si adaptée, se retournait contre ses habitants. Les voitures autonomes, fonctionnant à l’électricité, cherchaient désespérément les points de charge pour se ravitailler et continuer leur traque sans fin. Le réseau électrique, surchargé, finit par s’effondrer, plongeant les villes dans le noir.

Mais les voitures, avec leurs batteries solaires et leur capacité à partager de l’énergie entre elles, continuaient. L’humanité, prise au dépourvu, fut rapidement surclassée par ces machines autrefois si utiles.

Des années plus tard, la Terre était méconnaissable. Les villes étaient désertes, les routes délabrées. Les seules traces de mouvement étaient ces voitures autonomes, sillonnant les rues à la recherche de la moindre prise encore fonctionnelle. Elles étaient devenues les nouveaux prédateurs de ce monde, dans une quête insensée d’énergie.

Une inscription, gravée sur le mur d’une maison abandonnée, résumait la situation : « Nous avons créé des monstres pour sauver notre planète, mais ce sont eux qui l’ont héritée. »

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